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Libération

A Washington, Sarkozy rêve de l'Amérique à Paris

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Il fait du modèle «social» des Etats-Unis un exemple à suivre.
publié le 26 avril 2004 à 0h20

Washington, de notre correspondant.

«Sarkozy The American», comme le ministre de l'Economie et des Finances s'est autoproclamé, a tout lieu de se féliciter de son saut de l'autre côté de l'Atlantique, ce week-end. En circulant comme un chef d'Etat pendant deux jours en limousine sous escorte, en étant reçu vendredi par l'American Jewish Committee, puis par Condoleezza Rice et Colin Powell, respectivement conseillère pour la sécurité nationale et secrétaire d'Etat, il a élargi son costume. Et cela ne le dérange pas : «Il faut toujours s'élargir dans la vie, non ?», dit-il joyeusement, entre deux rendez-vous, en partageant un café avec quelques journalistes.

A rebrousse-poil.

Certes, Sarkozy a conscience qu'il n'est pas dans les habitudes de voir un ministre des Finances être reçu par les responsables de la politique étrangère américaine, mais c'est justement ce qui lui plaît : «Les habitudes sont là pour être changées !» Suivi pendant deux jours par les micros et les caméras des médias français, Sarkozy a fait passer un message : il est celui qui pourrait mettre un courant d'air frais américain dans la société française. A rebrousse-poil de la vague d'antiaméricanisme qui sévit dans l'Hexagone, il a affiché sans complexe son admiration pour les «valeurs et la société» des Etats-Unis : le goût de la réussite, l'optimisme, le pragmatisme, la capacité de rebondir... Devant les représentants de la communauté des expatriés français à Washington ­ toujours sévères sur les blocages hex