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Libération

La Provence étrenne l'initiative populaire

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A Saint-Rémy, le premier référendum du genre rejette un projet de construction du maire.
publié le 26 avril 2004 à 0h20

Marseille correspondance

Neuf ans que le dispositif existe et c'est pourtant le premier «référendum d'initiative populaire» organisé en France qui se déroulait hier à Saint-Rémy-de-Provence (Bouches-du-Rhône), autour d'un projet de construction d'école. Un scrutin autorisé par une loi de février 1995, qui n'a qu'un caractère consultatif, contrairement au référendum local prévu dans la loi Raffarin d'août 2003, qui peut, lui, s'avérer décisionnel.

A Saint-Rémy, il s'agissait aussi d'une nouvelle manche du face-à-face qui oppose l'ancien maire (PS) Hervé Chérubini, à l'initiative de cette consultation, et son successeur (UMP) Lucien Palix, élu en mars 2001. Depuis sa victoire, le nouvel édile n'a qu'une idée en tête : bâtir un groupe scolaire tout neuf à la sortie du village et y coller les 240 enfants scolarisés dans la vieille école du centre-ville, un bâtiment milieu XIXe que l'ex-maire prévoyait de réhabiliter avant de se faire étendre aux élections. Le vaincu n'a pas lâché le morceau. D'avril à juin 2003, aidé de ses plus fidèles militants, Chérubini a tiré toutes les sonnettes du village pour faire signer la pétition nécessaire au lancement de la procédure référendaire. Un sacré boulot, puisqu'il lui fallait les signatures d'au moins 20 % des inscrits sur les listes électorales de la commune. En décembre, le conseil municipal a cédé : avec plus de 2 700 paraphes sur 7 400 électeurs, difficile de faire autrement. Surtout à trois mois d'une cantonale où Lucien Palix affronta