Ce fut une victoire d'une ampleur presque inespérée. Parfois associés aux socialistes dès le premier tour, parfois candidats sur des listes autonomes avant de rejoindre leurs alliés au second tour, les Verts sont passés le 28 mars de 75 conseillers régionaux sortants à 168. Surtout, ils participent désormais à l'exécutif de 18 régions. Raison pour laquelle le parti écologiste organisait, samedi à Paris, une convention de ses élus avec deux objectifs : coordonner leur politique dans les régions, et maintenir la pression sur le partenaire socialiste. Il en est sorti une synthèse en dix points baptisée «Plate-forme pour des éco-régions».
«Eco-régions», une expression beaucoup utilisée pendant la campagne et reprise par certains socialistes, comme le président PS de la région Ile-de-France, Jean-Paul Huchon , que les Verts entendent rendre visible par des mesures concrètes. «Il y a pour nous des priorités emblématiques, résume Yves Contassot, porte-parole des Verts. Nous voulons par exemple des régions sans OGM, favoriser une saine gestion de l'eau par les communes et développer de manière forte les transports en commun.» Les Verts veulent donc favoriser par des aides financières les communes qui prendront des arrêtés anti-OGM et celles qui souhaitent prendre le contrôle de la gestion de l'eau.
L'unité et la discipline n'étant pas leur fort, la convention avait aussi une autre utilité, selon Janick Moriceau, conseillère régionale de Bretagne : «Ce genre de réunion permet de dis