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Libération

Sécu: un calendrier serré, des syndicats muets

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Le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, présentera son projet de réforme mi-juin au Conseil des ministres.
publié le 26 avril 2004 à 0h21

Philippe Douste-Blazy entame le sprint final, en l'occurrence sa dernière semaine avant de commencer à dévoiler ses projets de réforme de l'assurance maladie. Invité hier soir du Grand Rendez-vous d'Europe 1, le ministre de la Santé et de la Protection sociale en a profité pour préciser son calendrier : propositions soumises aux partenaires sociaux début mai, audition devant la mission parlementaire le 4 mai, en vue d'un projet de loi qui devra être «adopté par le Conseil des ministres à la mi-juin». Le débat parlementaire aurait donc lieu en juillet, comme demandé par le Premier ministre, quitte à convoquer une session extraordinaire.

Pivot de la réforme mis en exergue par le ministre : l'institution d'une «haute autorité de la santé publique», qui regrouperait partenaires sociaux, mutualistes, assureurs et professions de santé, et serait chargée de gouverner l'assurance maladie. Mais, par petites touches, c'est une réforme a minima qui se dessine, du moins pour certains : pas question de mesures coercitives pour les médecins libéraux. Douste-Blazy annonce même de nouvelles conventions qui pourraient satisfaire les revendications des spécialistes. Pas question non plus d'une taxe sur les boîtes de médicaments, mais d'une réorganisation qui réduira «les abus». Enfin, le ministre s'est montré flou sur le financement de la réforme : «Il faut d'abord colmater les brèches, ensuite on verra», a-t-il indiqué, non sans se déclarer hostile à une hausse des prélèvements obligatoires.