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Libération

L'UMP croit à un avenir doré une fois les triangulaires enterrées

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Une telle réforme ne sauverait pas la droite, selon nombre de politologues.
publié le 27 avril 2004 à 0h22

Attention ! à manier avec précaution ! La volonté de quelques députés de droite, sonnés par la défaite de leur camp aux régionales et aux cantonales, de ressortir des tiroirs l'idée de supprimer les triangulaires, notamment aux législatives, est explosive. Et ce serpent de mer suscite surtout le scepticisme des politologues et autres hommes de sondages.

Comment, souvent après une débâcle, de bons esprits de droite se demandent si leurs déboires ne seraient pas tout simplement dûs à la concurrence du FN, encore présent dans 17 régions (sur 22) le 28 mars. Au lendemain de ce désastreux second tour des régionales, deux députés UMP, Christian Estrosi puis Manuel Aeschlimann, ont déposé sur le bureau de l'Assemblée nationale deux propositions de lois tendant à évacuer les triangulaires en autorisant les deux seuls candidats arrivés en tête au premier tour à se présenter au second. Comme à la présidentielle.

Fable. D'autres élus ont déjà plaidé en ce sens. Député UMP, Jérôme Chartier pilotait le «groupe d'études sur la modernisation de la vie politique» qui a remis son rapport la semaine dernière au président de l'Assemblée, Jean-Louis Debré. Ce document mentionnait la suppression des triangulaires pour les scrutins uninominaux.

Même si Matignon affirme que la question «n'est pas à l'ordre du jour», il semble que, contrairement aux multiples propositions formulées dans le passé, la volonté d'aboutir existe bel et bien au sein de la majorité. Professeur de droit public à Paris X-Nante