Les syndicats signataires de la convention Unedic, qui régit depuis janvier 2001 le régime d'assurance chômage, sont décidés à ne pas attendre les prochaines décisions de justice concernant les «recalculés» pour demander l'ouverture de nouvelles négociations. Le bureau de l'Unedic, qui se réunit cet après-midi à Paris, leur permettra de chiffrer les différents scénarios. Aucun n'est optimiste. Pour marquer le coup, les associations de chômeurs appellent aujourd'hui à un pique-nique à midi devant le siège de l'Unedic.
Pour l'année 2004, le déficit de l'assurance chômage sera au minimum de 1,2 milliard d'euros, pour une dette cumulée atteignant 7 milliards d'euros. Et si les recours devant les tribunaux contraignent l'Unedic à rétablir les droits des «recalculés» tels qu'ils étaient avant l'accord de décembre 2002, il faudra y ajouter entre 1,5 et 2 milliards d'euros.
Solutions. Dans ces conditions, les trois syndicats (CFDT, CFTC, CFE-CGC) qui gèrent l'Unedic avec les organisations patronales (Medef, CGPME, UPA) sont tentés de crever l'abcès au plus vite. Ils veulent mettre devant leurs responsabilités le gouvernement, qui les laisse assumer les conséquences de la montée du chômage, et la CGT qui, selon la CFDT, a «mis le feu à l'Unedic» en attisant le conflit des intermittents et en appuyant les recours des «recalculés».
«Il va falloir que la CGT et FO disent s'ils souhaitent préserver ce système ou s'ils préfèrent laisser le champ libre au patronat», avertit Michel Jalmain, vi