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Libération

Chirac et Sarkozy manquent de cohésion sur le social

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publié le 28 avril 2004 à 0h22

Télescopage au sommet de l'Etat. Hier matin, au moment même où Jacques Chirac discourait à l'Elysée face au corps préfectoral sur son dispendieux «plan de cohésion sociale», Nicolas Sarkozy confirmait de Bercy son intention de «contenir les dépenses» et de «réduire les déficits» (lire page 14). Soucieux d'afficher le social comme «priorité absolue» du gouvernement, le chef de l'Etat ne semble guère se préoccuper de savoir si le financement de ses annonces est assuré. Car, en dépit du nouveau cap décrété à la télévision le 1er avril par Jacques Chirac, le grand ministère de la Cohésion sociale confié à Jean-Louis Borloo trinque. Avec 650 millions d'euros d'économies budgétaires réclamées par Bercy, il est ­ après la Défense ­ le ministère le plus pénalisé. Qu'importe ! Hier, le Président a détaillé les trois principaux volets qui constitueront son plan de cohésion sociale : «La mobilisation pour l'emploi, et notamment en faveur des jeunes ; la concrétisation du droit au logement ; une action globale et coordonnée en faveur de l'égalité des chances.»

Manque à gagner. A l'entendre, la loi de mobilisation pour l'emploi sera «adaptée d'ici à l'été». Comme Chirac l'avait déjà annoncé, elle permettra aux entreprises d'effectuer de nouveaux investissements en franchise de taxe professionnelle. Soit un manque à gagner estimé à 2,8 milliards d'euros pour l'Etat d'ici à 2008. Les 16-24 ans en difficulté pour accéder à un emploi se verront, eux, proposer des solutions de formation person