Deux sanguins face à face, ça peut faire des étincelles. Nicolas Sarkozy n'aime pas qu'on le traite de «guignol». Et Henri Emmanuelli déteste qu'on le menace. Un vif échange a opposé le ministre de l'Economie et l'ancien président socialiste du Palais-Bourbon, hier, lors des questions d'actualité à l'Assemblée nationale. Henri Emmanuelli a élevé une «protestation publique» contre «les menaces» qu'aurait proférées Nicolas Sarkozy contre lui. Selon le député socialiste des Landes, le ministre d'Etat lui aurait lancé, en regagnant le banc du gouvernement : «Fais gaffe à toi, fais gaffe, fais bien attention à toi.» Fou de rage, Emmanuelli s'est alors levé en lui répondant : «Retire ça !» Il a ensuite envoyé un petit mot outré au président de l'Assemblée, Jean-Louis Debré. «On est en droit d'attendre d'un ministre de la République qu'il garde son sang-froid et qu'il ne prodigue pas des menaces à l'Assemblée nationale envers un parlementaire. Si ce monsieur Sarkozy a des ruptures nerveuses, il faudrait que cela se passe ailleurs qu'à l'Assemblée», a-t-il dit dans les couloirs de l'Assemblée, affirmant «ne pas savoir pourquoi» Sarkozy lui avait dit cela. Il a annoncé qu'il écrirait au président de la République pour se plaindre de l'attitude du ministre. L'entourage de Nicolas Sarkozy s'est contenté d'indiquer que l'élu socialiste avait traité Sarkozy de «guignol» à plusieurs reprises pendant qu'il répondait à une question, ajoutant qu'Henri Emmanuelli est un «spécialiste» de la po
Emmanuelli et Sarkozy guignols à l'Assemblée
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publié le 28 avril 2004 à 0h22
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