Le lundi de Pentecôte a encore de beaux jours devant lui. Echaudés par la débâcle des régionales, les députés UMP ont carrément demandé hier au gouvernement de revoir sa copie, lors d'une réunion de crise avec le ministre délégué aux Personnes âgées, Hubert Falco. Après avoir traîné les pieds, mi-avril, lors du vote sur la décentralisation, c'est la deuxième fois depuis la débâcle régionale que l'UMP se montre frondeuse.
Il y a deux semaines, en Commission des affaires sociales, le rapporteur du projet de loi sur les personnes âgées et handicapées, Denis Jacquat (UMP, Moselle), avait déjà fait adopter un amendement laissant aux partenaires sociaux la liberté de choisir dans chaque entreprise ou chaque branche quel jour férié ou de RTT serait supprimé pour financer l'aide aux personnes âgées. Hier, c'est le président (UMP) de la Commission des finances, Pierre Méhaignerie, qui a ouvert le feu en demandant que l'examen du projet prévoyant la création d'une «journée de la solidarité» soit reporté de quelques semaines. Mais ses collègues de l'UMP ont exigé que le débat sur la suppression d'un jour férié ne soit pas engagé sans précision sur le dispositif. «Tant qu'il n'y aura pas de modalités d'application cohérentes, il n'est pas question de voter le projet», estime Nadine Morano (Meurthe-et-Moselle). Le très libéral Hervé Novelli (Indre-et-Loire), chaud partisan de la suppression d'un jour férié, a fini par admettre qu'il serait «plus cohérent» d'en débattre avec la réforme de