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Libération

Régions: les surprises de l'héritage

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La droite a ici et là dépensé sans compter, les socialistes lancent «la chasse au gaspi».
publié le 28 avril 2004 à 0h22

«Curieux», «pas très élégant», «inquiétant» : dans plus de la moitié des douze régions passées à gauche le 29 mars, les nouvelles équipes prennent peu à peu la mesure des libéralités préélectorales de leurs prédécesseurs. De l'Auvergne au Languedoc-Roussillon, de la Lorraine au Poitou-Charentes, l'étonnement le dispute à l'indignation quand la gestion des deniers publics se révèle par trop désinvolte, quand les vieux soupçons de clientélisme ou d'ostracisme vis-à-vis des collectivités locales d'opposition se révèlent fondés. S'ils se défendent dans un bel ensemble d'engager «une chasse aux sorcières», les socialistes commandent un peu partout des batteries d'audits ­ sauf à disposer, comme en Franche-Comté ou en Rhône-Alpes, d'un rapport récent de la chambre régionale des comptes. Alternance oblige, les nouveaux venus entendent solder l'héritage d'une droite qui n'a souvent jamais lâché les manettes régionales. Tour d'horizon des petites surprises et des gros couacs.

Militant MNR. Au nombre des petits arrangements de coulisse, il y a bien sûr les embauches de circonstance. En Auvergne, l'équipe du président sortant Valéry Giscard d'Estaing a, in extremis le 1er avril, nommé par arrêté «agent administratif stagiaire» un militant du MNR. Et pas des plus discrets : cet ancien assistant du groupe de Bruno Mégret à la région a été condamné en janvier 2002 à trois ans de prison avec sursis pour «violence et outrage sur agent de la force publique». Ce recrutement accrédite une mécha