Menu
Libération
Interview

Alain Rousset, PS, nouveau président de l'Association des régions de France (ARF)

Article réservé aux abonnés
publié le 29 avril 2004 à 0h24

Les régions seront-elles la base d'un contre-pouvoir ?

Ce n'est pas la bonne formule. On ne doit pas laisser croire cela. Nous n'avons pas le pouvoir de nous substituer au gouvernement, mais nous avons un champ d'action important et une légitimité que nous a conférée le vote des Français le 28 mars.

Que reprochez-vous au projet de décentralisation ?

Ce texte est aujourd'hui un transfert de fiscalité déguisé. Nous souhaitons des garanties financières que nous n'avons pas. On nous explique que la TIPP [taxe intérieure sur les produits pétroliers] sera demain notre principale ressource fiscale. Nous sommes très réservés, car cette taxe n'est pas une ressource dynamique. J'ai demandé à Michel Sapin [trésorier du PS] de piloter un groupe de travail sur les ressources financières des régions. Nous sommes également hostiles au transfert des personnels non enseignants, par principe et pour des raisons budgétaires. Nous serons d'une grande vigilance sur le respect des engagements pris par l'Etat dans le cadre des contrats de plan. Nous voulons aussi peser sur le calendrier de la décentralisation. Avant la rédaction du projet de loi, Jean-Pierre Raffarin avait constitué un groupe de travail, il n'a retenu aucune de nos propositions. Nous souhaitons les lui rappeler, notamment sur la clarification des compétences. Le Premier ministre nous avait promis un rendez-vous début mai, je m'étonne que nous n'ayons aucune confirmation.

Soutenu par une écrasante majorité de présidents PS qu'allez-vou