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Libération

«A 25, ça va devenir sportif...»

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publié le 30 avril 2004 à 0h25

«Etre député européen, ça s'apprend», prévient un fonctionnaire français du Parlement européen. Les nouveaux députés polonais, tchèques ou lituaniens vont donc devoir longuement apprendre avant de participer au travail du Parlement. Ils seront 162, bientôt élus dans les 10 nouveaux pays membres de l'Union européenne, à se rendre chaque semaine à Bruxelles, et chaque mois à Strasbourg, pour se familiariser avec l'«esprit communautaire» qui fait l'originalité du Parlement européen. «Dans les premiers mois, on a toujours tendance à vouloir défendre son bifteck national», affirme un élu UMP, membre du Parti populaire européen et Démocrates européens (PPE-DE), «mais la période de rodage ne devrait pas prendre plus d'un an. Enfin, on l'espère...»

Maïeutique. Depuis une année déjà, des observateurs venus des nouveaux Etats membres ont été intégrés aux différents groupes politiques. Objectif, selon la socialiste Pervenche Bérès : «Les habituer à la maïeutique collective», qui est la marque de fabrique du Parlement européen. «Il faut comprendre que défendre une position nationale ne sert à rien. Il faut d'abord convaincre son groupe politique, puis les autres groupes du Parlement pour faire passer un rapport», poursuit la chef de file des socialistes français. Une position partagée par son collègue Harlem Désir qui, lui aussi, craint que les nouveaux entrants ne soient d'abord trop «nationaux» pour se plier à la logique communautaire.

Si les eurodéputés craignent une «certaine lourdeur