Echange de bons procédés. Après avoir laissé la tête de liste à Arlette Laguiller, l'indéfectible porte-parole de Lutte ouvrière (LO), pour les régionales en Ile-de-France, cette fois c'est Olivier Besancenot, la jeune figure de proue de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR), qui conduira l'attelage trotskiste aux élections européennes dans la région capitale. Mais, pour cause de réforme du mode de scrutin, le tandem révolutionnaire, déjà pacsé pour le scrutin européen de 1999, ne nourrit pas de grands espoirs de retrouver les cinq élus au Parlement de Strasbourg décrochés par Alain Krivine et Arlette Laguiller.
Tasse de thé. Même si cette «Europe est faite par les patrons et pour les patrons», selon Olivier Besancenot, les deux représentants de l'extrême gauche française veulent profiter de cette campagne pour réitérer leur appel à «la résistance sociale». «Chirac ment quand il présente la France comme fer de lance de la construction d'une Europe sociale», a déclaré l'ancien candidat de la LCR à la présidentielle, prêt à la «mobilisation sur les dossiers d'urgence comme la Sécurité sociale». Déçus par leurs résultats aux élections régionales, les deux formations pensent, lucidement, qu'elles devraient réaliser au mieux le même score (4,6 % des suffrages) et apaiser les frustrations nées du scrutin de mars. Et, ainsi, consolider un noyau électoral stable. «Beaucoup d'électeurs ne veulent pas remplacer Raffarin 3 par la gauche plurielle 2. Nous voulons faire entendre notre