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Libération

Les syndicats veulent recalculer l'Unedic

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Signataires de l'accord, CFDT, CFTC et CFE-CGC demandent au Medef de renégocier.
publié le 30 avril 2004 à 0h25

La balle est dans le camp du Medef. Jeudi, les trois syndicats signataires de la convention Unedic (CFDT, CFTC et CFE-CGC), ont mis en demeure l'organisation patronale de rouvrir les négociations sur l'accord de décembre 2002, qui avait «recalculé» à la baisse les droits d'un quart des chômeurs indemnisés. Ils demandent «au patronat l'ouverture immédiate d'une telle négociation» pour «garantir rapidement les droits des chômeurs et la pérennité de l'Unedic». La CFDT, la CFTC et la CGC avaient déjà prévenu qu'elles n'attendraient pas, pour réclamer une révision de cet accord, de connaître les jugements que pourraient rendre les 75 tribunaux saisis par plusieurs centaines de chômeurs s'estimant lésés. Le 15 avril, celui de Marseille a donné satisfaction à 35 d'entre eux. Le tribunal de Paris doit rendre son jugement le 11 mai et plusieurs dizaines d'autres doivent suivre. Par ailleurs, le Conseil d'Etat débattra le 7 mai de la légalité de la procédure d'agrément de cet accord.

Ces procédures tomberaient d'elles-mêmes si les partenaires sociaux décidaient que cet accord ne serait appliqué qu'aux salariés ayant perdu leur emploi après le 1er janvier 2003. Mais il faudrait alors indemniser, selon l'ancien calcul, les 265 000 allocataires radiés en janvier, puis les 350 000 autres qui devraient l'être d'ici à 2005. Cela coûterait à l'Unedic, déjà endettée de 7 milliards d'euros, 1,2 milliard supplémentaire pour 2004 et 0,8 milliard pour 2005.

La CGT et FO, qui n'ont pas signé la conv