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Libération

1er Mai en petite forme pour le FN

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Peu de manifestants samedi à Paris et un discours attendu de Le Pen sur l'Europe.
publié le 3 mai 2004 à 0h27

Jeanne d'Arc ne déplace pas les foules. Pour son traditionnel défilé du 1er mai, le Front national n'a mobilisé qu'environ 3 000 militants (10 000 selon les organisateurs) pour un défilé en rangs clairsemés devant la statue de la pucelle d'Orléans, rue de Rivoli à Paris. Même les Alsaciens, représentants d'une région où le FN réalise ses meilleurs scores, n'ont dépêché qu'une petite trentaine de personnes.

A défaut de militants, l'extrême droite a sorti son folklore. En tête de cortège, Jean-Marie Le Pen s'avance parmi les troupes de la grande circonscription du Sud-Est. En bon soldat, le maire frontiste d'Orange Jacques Bompard s'affiche quelques instants derrière le chef qu'il conteste de plus en plus. Avec sa femme Marie-Claude, élue conseillère générale aux dernières cantonales, il va ensuite rejoindre les rangs de Chrétienté -Solidarité, l'association de Bernard Antony, le chef de file des catholiques traditionalistes (lire ci-dessous).

Sous les arcades de la rue de Rivoli, une chorale alterne la Prière du para avec les Lansquenets aux paroles sans ambiguïtés: «Nous luttons pour notre idéal [...] pour un ordre nouveau et national.» Les jeunes du Front national de la jeunesse (FNJ), qui forment la délégation la plus importante, arborent des polos ou des blousons griffés Lonsdale, la marque irlandaise fétiche des skins, et scandent «du PQ pour les sans-papiers».

Arrivés place de l'Opéra, les militants se dispersent par petits groupes. Sans attendre la fin du discours-fleuve