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Libération

A Toulouse, le maire se retire au milieu de la tempête

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Election prévue de Françoise de Veyrinas pour éviter une guerre au sein de la majorité municipale.
publié le 3 mai 2004 à 0h27

Toulouse, de notre correspondant.

La mairie de Toulouse brûle-t-elle ? C'est jeudi 6 mai que doit être sacré le nouveau maire de la ville en remplacement de Philippe Douste-Blazy, fait ministre de la Santé du gouvernement Raffarin 3. Les candidats à la fonction astiquaient déjà leur fusil à tirer dans les coins, divisés entre fidèles à Dominique Baudis et partisans de son successeur, le premier ayant juré la perte du second après s'être senti trahi par lui au tout début de l'affaire Alègre. C'est ce matin que les 54 élus de la majorité municipale UMP devaient se réunir pour tâcher de s'entendre sur un nom. Mais, le tout menaçant d'imploser, les chefs de cette majorité ont décidé samedi que la bataille n'aurait pas lieu.

C'est la «solution technique» du remplacement de Philippe Douste-Blazy par sa première adjointe, Françoise de Veyrinas, qui a été retenue, expliquent les deux camps. En fait, le premier baril de poudre est déjà sur les flammes : l'ex-Juppette, élue toulousaine depuis 1983, est une baudisienne affirmée.

Philippe Douste-Blazy avait trop à perdre : si le candidat de son choix, l'actuel adjoint à l'urbanisme Jean-Luc Moudenc, était élu, les baudisiens lui promettaient une «guerre de tranchée» avec création d'un deuxième groupe d'élus de la majorité dans son conseil municipal. «La mairie de Toulouse aurait ressemblé à la mairie de Paris à la fin du règne Tiberi, avec crises de nerf et blocages de dossiers durant les trois ans à tenir jusqu'à la prochaine élection mun