Aux élections européennes, le PCF a décidé de présenter des chefs de file estampillés communistes dans les sept régions métropolitaines. Partisan de confier quelques têtes de liste à des militants associatifs, syndicalistes ou altermondialistes, Patrick Braouezec, député-maire de Saint-Denis, revient sur cet épisode pour Libération, alors que Marie-George Buffet lance ce soir, à Paris, la campagne pour le scrutin du 13 juin. Un meeting au cours duquel seront rendus publics les résultats du vote des militants, invités cette semaine à se prononcer sur les listes.
A qui attribuez-vous cet échec de l'ouverture ?
D'abord, si cela devait en rester là, ce serait effectivement un échec. Mais nous ferons tout pour aboutir à une autre configuration, plus satisfaisante, comme pour les élections régionales en Ile-de-France, avec de véritables binômes entre communistes et non-communistes à la tête des listes et pour que ceux-ci puissent tirer des listes dans trois régions. Cela dit, je reste persuadé que la responsabilité de l'échec revient aux cadres intermédiaires du parti, à ces secrétaires de fédération départementale nommés à l'époque par Robert Hue et qui veulent garder la mainmise sur l'appareil. Pour eux, c'est l'appareil pour l'appareil. A l'occasion des débats que nous avons eus sur les européennes, ils se sont retrouvés dans une alliance objective avec les conservateurs du parti. Ces deux groupes ont intégré le bipartisme en France, entre le Parti socialiste et la droite. Les pr