Député européen sortant, Harlem Désir est la tête de liste PS en Ile-de-France.
Les européennes sont-elles l'occasion de sanctionner une nouvelle fois le gouvernement Raffarin ?
Si les Français ne veulent pas d'une Europe libérale et antisociale, ils doivent refuser le 13 juin de laisser les clés de l'Europe à la droite. Comme ils ont refusé de lui laisser les clés des régions le 28 mars. Nous allons appeler à sanctionner le bilan, au Parlement européen, du Parti populaire européen (PPE), dont la droite française est partie prenante. Qu'a fait le PPE de sa majorité pendant cette mandature sinon promouvoir le modèle d'une Europe libérale ?
«Et maintenant, l'Europe sociale», clame le PS. Quelle réalité pouvez-vous donner à ce slogan?
La construction d'une Europe sociale est la priorité numéro 1 avec, par exemple, l'instauration d'un salaire minimum dans chaque pays, la convergence des droits sociaux vers le haut ou l'existence partout d'une protection sociale, même si ses mécanismes peuvent rester propres à chaque pays. La deuxième priorité, c'est la défense des services publics et le développement des réseaux européens dans les domaines de l'énergie, des transports ferroviaires, de l'eau... La troisième priorité, c'est la construction d'une Europe de la croissance et de l'emploi, et donc l'investissement dans la recherche, l'innovation, l'environnement, l'engagement de grands travaux notamment dans les transports et la construction d'une véritable politique industrielle.
Pourq