La dernière n'aura pas été la bonne. A l'issue des élections provinciales néo-calédoniennes, Jacques Lafleur, 72 ans, a tout perdu dimanche. L'homme fort du Caillou, cosignataire des accords de Matignon et de Nouméa, connaît une défaite historique. Il n'est plus majoritaire dans la province Sud, son fief historique, la partie la plus riche et la plus peuplée de l'archipel. Son parti, le Rassemblement-UMP, arrive en deuxième position (16 élus sur 40), derrière l'Avenir ensemble de Didier Leroux soutenu par l'UDF (19 élus). Au Congrès du territoire formé par des élus des trois provinces , le député et ses compagnons de l'UMP deviennent également minoritaires. Son parti ne compte plus que 16 élus (sur 54), contre 24 auparavant. Soit autant que les partisans de Leroux. Les indépendantistes paient, eux aussi, le prix de leurs divisions internes : ils disposaient de 23 sièges et n'en conservent plus que 18. Le FLNKS est divisé en deux blocs : l'Union nationale pour l'indépendance, du président de la province Nord Paul Néaoutyine (8 sièges), et l'Union calédonienne (7). Quant au FN, il conserve le même nombre de représentants. Soit 4. Résultat : il n'y a aucune majorité claire au Congrès. Ce qui augure mal de la désignation prochaine, à la proportionnelle, de l'exécutif local.
Lafleur doit regretter de s'être lancé dans cette énième aventure électorale. Il aspirait à une retraite de la vie publique, annoncée en juillet dernier. Mais c'est Jacques Chirac qui lui a demandé d'affron