Nicolas Sarkozy compte ses points. Et il en a marqué dans son camp ce week-end. A tel point qu'Edouard Balladur a estimé, hier, que personne n'avait plus «de qualités» que lui pour présider l'UMP. «Je ne vois même pas qui en aurait autant», a-t-il ajouté sur RTL. L'ancien Premier ministre a souhaité que le ministre de l'Economie dise «sans trop tarder» s'il se présente à la succession d'Alain Juppé, prévue à l'automne, ajoutant que ce serait «une mesure de clarification». Un peu plus tard, le député UMP des Alpes-Maritimes, proche de Sarkozy, Christian Estrosi, l'a également invité à «faire savoir avant la fin juin» s'il sera ou non candidat : «Il est le meilleur d'entre nous pour assumer cette responsabilité.»
Enthousiasme. Le conseil national de l'UMP de dimanche a montré combien Nicolas Sarkozy a la main dans la compétition interne à la droite. Il a été la personnalité la plus applaudie par les cadres du parti, largement devant Jean-Pierre Raffarin et Alain Juppé. Dominique de Villepin, sur lequel l'Elysée mise beaucoup pour concurrencer l'ancien maire de Neuilly, a été respectueusement écouté mais n'a pas suscité l'enthousiasme de la salle. C'est Nicolas Sarkozy qui a imposé le débat en se prononçant en faveur d'un référendum pour ratifier la future Constitution européenne. Alain Juppé, le patron de l'UMP et son principal adversaire, n'a pu que lui emboîter le pas. Comme piqué au vif, il a expliqué, hier, avoir «toujours été très favorable à ce que, le moment venu, le peu