Menu
Libération

L'UDF toujours en froid avec le gouvernement

Article réservé aux abonnés
Elle n'a pas voté le projet de loi instituant, suite à la canicule, un jour de solidarité.
publié le 12 mai 2004 à 0h34

«Quand c'est bon, on vote. Quand ce n'est pas bon, on ne vote pas !» Ces jours-ci, cette devise des députés UDF a tendance à se résumer à sa seconde partie. Hier, les parlementaires centristes ­ comme leurs collègues du PS, du PCF et des Verts ­ n'ont pas voté le projet de loi sur la solidarité en faveur des personnes âgées et handicapées, qui institue «un jour de solidarité». Raison invoquée : «On sait très bien que ça va être très difficilement applicable [...], explique François Sauvadet, porte-parole du groupe. C'est une fausse bonne idée et, de surcroît, ça va se traduire par un alourdissement de la taxation sur le travail.» Aujourd'hui, les amis de François Bayrou devraient également faire part de leur «fort mécontentement» quant au projet de loi organique sur l'autonomie financière des collectivités locales. Hier, François Sauvadet a prévenu : «Si le texte reste en l'état, l'UDF votera contre.» Certes, l'opposition centriste ne change rien au vote final. Elle en dit long sur leur peu d'entrain : «Personne au groupe ne croit que Raffarin 3 passera l'été», confie un député.

Depuis le début de la législature, en juin 2002, ce n'est pas la première fois que l'UDF est frondeuse. Elle n'a pas voté une proposition de loi d'amnistie, le projet de loi de santé publique, des éléments des budgets 2003 et 2004 et a fait part de son opposition résolue au projet de loi modifiant le mode de scrutin des élections régionales et européennes.

Après leurs scores honorables aux régionales,