Un référendum chasse l'autre. En pleine polémique sur l'opportunité d'une consultation sur la Constitution européenne, des parlementaires UMP s'interrogent déjà sur le sort que réservera le président de la République à la Charte de l'environnement qui doit définir les droits et devoirs des citoyens en la matière. «Consulter les Français est le seul moyen dont dispose le président de la République pour nous imposer sa volonté», explique un responsable UMP à l'Assemblée. L'Elysée est plus prudent : «Le moment n'est pas venu pour le Président de choisir entre la convocation du Congrès ou un référendum (l'un ou l'autre est nécessaire pour modifier la Constitution, ndlr), assure un conseiller du chef de l'Etat. L'heure est au débat parlementaire.»
Additionnel.
Justement. Ce projet de loi constitutionnel que la commission des affaires sociales examine aujourd'hui et qui doit être voté le 1er juin est loin de faire l'unanimité chez les chiraquiens. Certes, la semaine dernière, deux réunions «très longues et très vives», internes au groupe UMP, ont permis d'éviter une fronde des députés. Elles ont accouché d'un article additionnel qui prévoit que les parlementaires auront le pouvoir d'appréciation du fameux «principe de précaution». Cela n'a pas suffi. Hier matin, plusieurs membres du groupe ont redit, à huis clos, leur opposition au projet tel qu'il est ficelé. C'est le cas d'Hervé Novelli, qui voterait «contre le texte, en l'état». Le chef de file des libéraux reprend à son comp