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Libération

Aubry sort sa trompette pour rejoindre les éléphants

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publié le 13 mai 2004 à 0h36

En se prononçant mardi pour le mariage gay, Dominique Strauss-Kahn voulait occuper le terrain socialiste. Le lendemain, Martine Aubry jetait un petit pavé dans la mare en présentant sa «vision» de la société française. Un document de 40 pages qui se présente comme une contribution au futur projet du Parti socialiste. La maire de Lille l'a défendu hier soir lors d'une conférence-débat à la Cité internationale universitaire, dans le XIVe arrondissement de Paris. Point commun entre son initiative et celle de DSK : l'accélération manifeste parmi les éléphants socialistes des préoccupations présidentielles. Le député européen Olivier Duhamel, proche de Martine Aubry, a mis publiquement les points sur les «i» : «Je veux qu'elle soit candidate à la présidence de la République», a-t-il déclaré hier soir, sous les applaudissements.

«Projet». Dès la deuxième page de son texte «Une vision pour espérer, une volonté pour transformer», Martine Aubry prend implicitement ses distances avec Laurent Fabius et DSK, les deux principaux présidentiables socialistes. «Le moment est moins que jamais aux postures individuelles [...] Je pense que ce n'est vraiment pas le moment de s'exprimer sur (la présidentielle), ni même de se poser la question aujourd'hui dans sa tête. Quand ce sont les ambitions personnelles qui dictent les idées, l'échec est toujours au bout du chemin... parfois même au début. Les militants choisiront le meilleur candidat le moment venu.»

Martine Aubry partage avec le premier sec