Attendre que le gouvernement dévoile ses batteries ? Ou prendre les devants ? Les socialistes ont longtemps hésité sur la stratégie à suivre pour l'assurance maladie. La direction du PS vient de trancher et présentera ses propositions, intitulées «Moderniser notre système de santé pour garantir un accès universel et solidaire à des soins de qualité», la semaine prochaine. Elles sont d'ores et déjà consignées dans un texte de onze pages, que Libération s'est procuré. Il sera examiné une dernière fois en réunion de groupe mardi, puis débattu en bureau national du PS le soir même. Mercredi, Jean-Marc Ayrault, le président du groupe PS à l'Assemblée, et François Hollande, le patron du PS, le rendront public en même temps qu'il sera remis à Jean-Louis Debré, le président de l'Assemblée, qui dirige la mission d'information sur le sujet.

Le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, devant préciser lundi son projet sur France 2, le PS a voulu réagir très vite, pour ne pas se retrouver dans la même situation que sur les retraites. L'an dernier, il s'était vu reprocher de n'avoir pas de projet sérieux à opposer à François Fillon, se contentant de suivre le mouvement social et la CGT.

Au-delà de la critique attendue du gouvernement accusé d'avoir mis «en faillite le système de santé et d'assurance maladie pour mieux le démanteler», les socialistes explorent quelques pistes ouvertes par le Haut Conseil de l'assurance maladie. Ils proposent de «fixer comme objectif la diminution de 20 %