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Libération
Interview

«Le PS et l'UMP dérivent vers l'euroscepticisme»

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publié le 15 mai 2004 à 0h37

Après l'UMP et le PS la semaine dernière, l'UDF lance samedi sa campagne pour les européennes du 13 juin. Le conseil national du parti, présidé par François Bayrou, doit entériner un projet intitulé «Nous avons besoin d'Europe». Présidente des eurodéputés UDF et tête de liste en Ile-de-France, Marielle de Sarnez cherche à marquer ses différences avec l'UMP et le PS.

Le PS fait campagne pour l'Europe sociale, l'UMP pour l'Europe libérale. Et vous pour l'Europe démocrate-chrétienne ?

Nous faisons campagne pour que l'Europe existe vraiment, comme une union politique capable de parler d'égal à égal avec les Etats-Unis ou avec la Chine. Ce n'est pas le chemin qu'elle est en train de prendre. Beaucoup veulent qu'elle se contente d'être une zone où l'on fait des affaires, à l'intérieur de laquelle les Etats continuent à jouer le chacun pour soi. Or, nous avons besoin d'une vraie Europe, pour l'emploi, pour notre contrat social, pour notre sécurité, pour jouer un rôle dans le monde. Et nous avons besoin d'une Europe où règne la démocratie, où les citoyens aient enfin voix au chapitre, où toutes les décisions soient prises avec eux et non pas sans eux.

Vous ambitionnez de construire une nouvelle force politique européenne. N'êtes-vous plus à l'aise au sein du Parti populaire européen (PPE) qui rassemble les droites ?

Chacun des deux principaux partis ­ la droite avec le PPE, les socialistes avec le PSE ­ dérive vers l'euroscepticisme. Il faut donc bâtir un vrai parti européen. Nous somme