Une même campagne de Riga à Lisbonne ? Après s'être rassemblés en février à Rome dans un seul Parti vert européen, les écologistes prétendent démontrer qu'ils sont capables, eux, de faire de la politique au-dessus des frontières. Capables de faire campagne en Europe sans se laisser enfermer, comme les autres partis, dans le cadre national. Pratiquement, la mise en oeuvre de cette ambition repose essentiellement sur les épaules de Daniel Cohn-Bendit, président euro-enthousiaste du groupe Verts au Parlement de Strasbourg. «On veut faire l'Histoire, montrer qu'on a vraiment envie d'Europe», explique l'inspirateur des European Greens. Tête de liste des Verts français en 1999, il se présente cette année en Allemagne, d'où il s'échappe plusieurs fois par semaine pour prêcher l'écologie politique aux quatre coins de l'Union. Il était jeudi à Grenoble avec Jean-Luc Bennahmias, tête de liste de la région Sud-Est en France. Il allait vendredi à Hambourg (Allemagne) et samedi à Groningue (Pays-Bas). En deux mois de campagne, Cohn-Bendit aura tenu une cinquantaine de meetings. Après Barcelone, Amsterdam et Berlin, son marathon électoral devrait se conclure le 10 juin à Varsovie.
Slogans. D'une réunion l'autre, le message ne varie guère : «Nous, les Verts, sommes européens par ambition. Pas par soumission comme la droite, ni par réalisme comme les socialistes.» Pour le démontrer, les écolos ont timidement entrepris de panacher leurs candidatures : en France, une Polonaise figure sur la li