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Libération

Pour les socialistes, 2007 a démarré cette semaine

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Les interventions de DSK et d'Aubry ont relancé la concurrence.
publié le 15 mai 2004 à 0h37

Au lendemain des européennes, pronostiquaient les premiers. Fin août, disaient les seconds, en pensant à l'université d'été de La Rochelle. Tout faux. Le PS n'a pas attendu la fin de la séquence électorale en cours (commencée avec les régionales et les cantonales, elle se conclura le 13 juin avec les européennes) pour entrer directement dans la course interne à l'investiture pour la présidentielle de 2007. La concomitance de la prise de position, mardi, de Dominique Strauss-Kahn sur le mariage homosexuel et de la présentation, mercredi, par Martine Aubry, de son projet pour «une gauche solidaire» a donné le top départ de la compétition interne.

Certes, avant les régionales, Fabius et Strauss-Kahn avaient clairement indiqué qu'ils étaient, l'un et l'autre, candidats à la candidature. Et, depuis les régionales, le premier secrétaire du PS, François Hollande, a mis les deux pieds dans la cour des grands. Mais cette semaine a marqué un tournant. Le jeu n'est plus feutré. Jeudi sur RTL, Henri Emmanuelli, animateur du courant Nouveau Monde, a cru bon d'appeler les présidentiables de son parti à faire preuve d'«un peu de modération».

«Côté prem's». C'est donc Dominique Strauss-Kahn qui a allumé la mèche. «Ce type de comportement personnel sera sévèrement jugé», veut croire un membre éminent de la direction du PS, convaincu que les militants n'apprécieront pas de voir leurs chefs s'ébattre ainsi dans le pré présidentiel. «Donner le sentiment d'être déjà happé par le goût de la victoir