Menu
Libération

Le PRG bombe le torse

Article réservé aux abonnés
Le «dédain» socialiste pousse les radicaux à présenter trois listes.
publié le 17 mai 2004 à 0h39

Faire du Tapie sans «Nanard». Mais avec la pasionaria guyanaise Christiane Taubira et le rameur breton Jo Le Guen. Voilà l'objectif que s'est assigné samedi, à l'issue d'une convention nationale, le Parti radical de gauche (PRG). Aux européennes de 1994, l'ex-ministre avait fait lourdement trébucher la liste du PS menée par Michel Rocard. Il obtenait presque autant de députés européens que l'ancien Premier ministre : 13 contre 15. Alors que la liste UDF-RPR capitalisait 28 élus. Dix ans plus tard, le PRG espère réitérer. D'abord pour s'assurer un minimum de renommée (et de rente) électorale, ensuite, pour renforcer son autonomie politique vis-à-vis du grand frère socialiste.

Les négociations entre les deux formations ont débuté dès le lendemain des régionales. Les radicaux voulaient autant d'élus qu'en 1999, soit trois. «Nous voulions deux places éligibles, précise Elisabeth Boyer, secrétaire générale du PRG. Plus une troisième.» Refus du PS. «La vague rose leur a fait perdre la mesure, raconte un élu. Les socialistes ont cru qu'ils étaient les uniques bénéficiaires du rejet de Raffarin 2. Ils espèrent faire le même coup avec Raffarin 3.» Le président du PRG, Jean-Michel Baylet, est plus direct : «Notre participation aux européennes n'était pas notre décision initiale. Elle est la conséquence du dédain avec lequel les socialistes nous ont traités. (...) »

Concrètement, le PRG présentera trois listes le 13 juin. Celle en Ile-de-France sera menée par Christiane Taubira qui, élue