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Libération

Le PS privé d'alliés pour le scrutin du 13 juin

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publié le 17 mai 2004 à 0h39

Attendre que ça passe en faisant le gros dos. C'est un peu la position dans laquelle se trouvent actuellement les socialistes face aux autres formations de feu la gauche plurielle. Après avoir porté le plus haut possible le «talisman» de l'union avant les cantonales et régionales, François Hollande, pendant cette campagne des européennes, est contraint de mettre en sourdine son discours sur l'indispensable rassemblement des forces de gauche. «On ne peut rien demander à nos partenaires d'ici aux européennes en matière de position commune», confiait-il y a peu. Le premier secrétaire du PS rappelle que le choix de l'autonomie des Verts et des communistes n'est en rien une surprise. Il n'empêche que la décision des radicaux de gauche de monter leurs propres listes (lire ci-dessous) complète le tableau d'une dispersion qui ressemble à celle du 21 avril 2002. La constitution de nombreuses listes à la gauche de la gauche (LO-LCR, Parti des travailleurs, «100 % altermondialistes») ou pouvant mordre sur l'électorat traditionnel de la gauche (comme Euro-Palestine) contribue elle aussi à brouiller un peu plus le paysage. «C'est le Bronx intégral», admet crûment un dirigeant du PS que seul le forfait du Mouvement républicain et citoyen (MRC) de Jean-Pierre Chevènement, est à même de satisfaire.

Entre parenthèses. Dans les semaines qui ont précédé les régionales, les socialistes devaient, disait Hollande, être «unitaires» pour deux. L'alliance avec les Verts en Ile-de-France a symboliquem