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Libération

Raffarin risque une prise de tête à l'UMP

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Il n'exclut pas de briguer la fonction de président du parti, quitte à irriter Sarkozy.
publié le 17 mai 2004 à 0h39

C'est un peu plus la bouteille à l'encre à l'UMP. Défait aux régionales, au plus bas dans les sondages, Jean-Pierre Raffarin ne semble pas exclure de prendre la tête du parti chiraquien, en novembre, lors du prochain congrès. Début mars, il avait déjà évoqué un tel schéma, de cumul des fonctions de Premier ministre et de président de l'UMP. Suscitant par là même l'irritation de l'Elysée. Mais, depuis les scrutins de mars, cette hypothèse semblait écartée. Hier, dans un entretien au Journal du dimanche, Raffarin rouvre le jeu : «Dans notre pratique institutionnelle, le Premier ministre est naturellement chef de la majorité. La question de savoir si le Premier ministre doit être le président du parti majoritaire reste posée. Voyez Zapatero en Espagne, Blair en Grande-Bretagne (...) Le débat reste ouvert.»

Incompréhension. Alors que Nicolas Sarkozy pourrait briguer la tête du parti, si cela est en accord avec son plan d'accession à l'Elysée, Raffarin ne veut rien précipiter : «Nous verrons, le moment venu, comment doit être dirigée l'UMP et de quelle façon elle choisira son candidat. [...] Ce n'est pas d'actualité : attendons d'abord les décisions d'Alain Juppé», explique-t-il. Ces déclarations risquent d'envenimer un peu plus les relations entre Raffarin et son ministre d'Etat.

Réponse. Déjà, vendredi, le premier avait sermonné (sans le citer) le second, pointant ceux «qui se pressent» et «ceux qui veulent aller trop vite», les prévenant qu'ils «n'auront pas forcément la satisfa