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Libération

La girouette Chirac dans le vent UMP contre les 35 heures

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publié le 18 mai 2004 à 0h40

Jacques Chirac sous la pression de ses «amis». Celle de Nicolas Sarkozy, bien sûr, mais aussi d'une frange de plus en plus importante de parlementaires de la majorité, qui préconisent d'en finir avec la loi sur les 35 heures. Pour la première fois, hier, en marge d'une visite dans un centre d'apprentissage du Val-d'Oise, le chef de l'Etat a fait un pas significatif dans leur direction, en se prononçant en faveur «d'aménagements légaux» de la réduction du temps de travail. Prudent, il a pris soin de rappeler son attachement «au dialogue et à la concertation» et a souligné que les 35 heures étaient «maintenant entrées dans nos habitudes». Mais Jacques Chirac a aussi assuré qu'«on peut imaginer, dans le cadre de ce dialogue, que des aménagements légaux soient trouvés entre les organisations syndicales et professionnelles, notamment au niveau des entreprises, des branches au plan national, et les travailleurs».

Sermon. Il n'en faut pas plus pour réjouir Hervé Novelli, chef de file des députés libéraux : «Le Président fait sienne la principale conclusion de notre rapport sur les lois Aubry présenté voilà un mois, qui expliquait que l'organisation et la durée du travail ne doivent pas être régies par la loi, mais par la négociation.» Ce rapport de la mission parlementaire sur les 35 heures avait été aussitôt enterré par l'Elysée et Matignon, soucieux d'afficher «une inflexion sociale» et de ne pas braquer les syndicats à la veille de l'ouverture de négociations sur l'assurance mala