Patrick Ollier est député UMP des Hauts-de-Seine. Il présidait la mission parlementaire d'information sur les 35 heures qui a remis un rapport très critique et enterré sur les lois Aubry.
Le débat sur les 35 heures n'est plus «tabou» comme vous l'aviez regretté il y a un mois ?
Non, dès lors qu'il ne s'agit pas de provoquer l'abrogation de la loi, mais d'obtenir des assouplissements conséquents pour permettre à ceux qui veulent travailler plus pour gagner plus de le faire.
Quels sont les «aménagements légaux» possibles, selon la formule de Jacques Chirac ?
Une des priorités consiste à rendre les heures supplémentaires moins chères par des exonérations de cotisations sociales. Il s'agit aussi de permettre à ceux qui le souhaitent d'avoir le choix de travailler plus. Les lois Fillon sur l'assouplissement des 35 heures offrent aujourd'hui la possibilité de faire des heures supplémentaires, mais elles n'en modifient pas le coût. Or, pour les entreprises, les heures supplémentaires coûtent trop cher et ne sont donc pas opérationnelles. D'autres pistes sont à explorer, comme la mutualisation des ressources des PME ou la mise en place d'un compte épargne-temps pour les salariés tout au long de la vie professionnelle.
Les partenaires sociaux ne veulent pas rouvrir le débat sur les 35 heures. Avec qui négocierez-vous ?
Il y a des moyens d'assouplissement qui impliquent la reprise du dialogue social. C'est essentiel. Mais il faudra aussi faire appel à une modification de la loi. Je ne p