Changement brutal de rythme : après avoir, pendant de longues semaines, donné l'impression qu'il cherchait à retarder ses décisions, le gouvernement veut désormais régler en quelques jours la réforme de l'assurance maladie. Lundi soir, Philippe Douste-Blazy, invité de Cent Minutes pour convaincre sur France 2, a dévoilé son projet. Et hier, le ministre de la Santé et de la Protection sociale a mené au pas de charge ses consultations des partenaires sociaux, en recevant successivement Jean-Claude Mailly (Force ouvrière), Bernard Thibault (CGT), Jean-Luc Cazettes (CFE-CGC), François Chérèque (CFDT) et Jean-Pierre Davant (Mutualité). A chacun d'eux, il a remis un document de onze pages intitulé «Note d'orientation sur la réforme de l'assurance maladie», qui détaille les annonces faites lundi soir, et chiffre les économies attendues (lire ci-contre). Aujourd'hui, il recevra Jacques Voisin (CFTC), Alain Olive (Unsa) et les présidents de chaque organisation patronale : Medef, CGPME et UPA.
Hier, les réactions de ses hôtes étaient tout sauf enthousiastes. «Nous avons des désaccords, nous allons voir comment le dossier va évoluer», a sobrement commenté le premier, Jean-Claude Mailly, secrétaire général de FO. «On va vers un service minimum de la sécurité sociale», déplore Bernard Thibault, qui «ne regrette pas l'appel lancé par la CGT, la FSU et l'Unsa à une journée d'action» pour le 5 juin. Quant au secrétaire général de la CFDT, François Chérèque, il a insisté sur deux «désaccords