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Libération

Sécu : la réforme au compte-gouttes irrite

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Les syndicats dénoncent les annonces tardives de Douste sur la hausse de la CSG et du forfait hospitalier.
publié le 20 mai 2004 à 0h41

Le ministre de la Santé est un cachottier. Les retraités ne seront pas les seuls à voir leur contribution sociale généralisée (CSG) augmenter : les salariés devront aussi mettre la main au portefeuille. Quant à la somme forfaitaire d'un euro réclamée pour chaque consultation, ce n'est pas la seule charge supplémentaire que devront assumer les patients. Le «forfait hospitalier» dû pour chaque journée d'hospitalisation devrait également être augmenté d'un euro l'an prochain, alors qu'il avait déjà été réévalué de 10,67 à 13 euros en septembre 2003.

Piste. Ces deux mesures annoncées après qu'a été révélé l'ensemble du dispositif ont été très mal accueillies par les partenaires sociaux. «L'hôpital public, comme l'hôpital privé, ça coûte cher, il n'est pas anormal qu'au fur et à mesure que le coût de la journée d'hospitalisation augmente, on augmente le montant du forfait hospitalier», s'est pourtant défendu hier Douste-Blazy sur France Inter. Au-delà de l'ampleur de la hausse (7,7 %), qui va dépasse un rattrapage de l'inflation, c'est la méthode qui est critiquée.

La revalorisation du forfait hospitalier a en effet été annoncée hier matin à la radio, alors que le ministre de la Santé n'a même pas abordé la question avec les partenaires sociaux, qu'il a pourtant reçus pendant deux jours hier et avant-hier. Quant à la hausse de la CSG, elle apparaît bien dans la «note d'orientation pour la réforme de l'assurance maladie» qui leur a été remise. Mais elle était présentée comme une pis