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Libération

Patrick Henry saqué pour un sac

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Des objets personnels saisis dans sa cellule à Val-de-Reuil lui ont valu trente jours de cachot.
publié le 21 mai 2004 à 0h42

Le 9 avril étaient saisis dans la cellule de Patrick Henry, «lors d'une fouille inopinée» à la prison de Val-de-Reuil (Eure), les objets suivants : «une housse de matelas, une chaînette et deux clavettes, un drap, un sac à dos de fabrication artisanale, deux bandes de contention, quatre tiges métalliques dont une de 1,60 m dissimulée, une bobine de laine tressée, un briquet à pierre, deux mancheaux de laine (pelote de laine, ndlr), un pull couleur sombre, une poubelle avec divers papiers déchirés». Le 13 avril, sur le compte rendu de la comparution de Patrick Henry devant la commission de discipline, figurent, succinctes, les explications du détenu : «A confectionné le sac à dos avec une serviette, ne peut en cantiner (acheter, ndlr). La serviette lui appartenait, a découpé une couverture de l'administration pour les lanières et a découpé la glissière d'une housse à matelas. Pour la tige métallique : en a fait une antenne et l'a dissimulée dans le matelas car un surveillant pouvait la saisir. Pour la bobine, n'avait pas d'utilisation précise.» Des faits si «graves» qu'ils ont valu à Patrick Henry trente jours de cachot (le maximum est de quarante-cinq). Est-ce parce qu'il échappa à la peine de mort, fut condamné à la perpétuité pour l'enlèvement et le meurtre d'un enfant, puis, libéré en conditionnelle, arrêté avec 10 kilos de shit et réincarcéré ?

Dans une lettre à son avocat, Me Thierry Lévy, le prisonnier trouve «la facture un peu élevée» : «Je ne vois pas à quel titre je