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Libération

Budget 2005: Raffarin laisse Sarkozy prendre les coups

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Le Premier ministre a envoyé vendredi une lettre de cadrage imprécise.
publié le 22 mai 2004 à 0h44

C'est parti pour le budget 2005. Vendredi, Jean-Pierre Raffarin a adressé à tous les ministres la traditionnelle lettre de cadrage qui donne le coup d'envoi à la préparation de la loi de finances de l'année prochaine. Les ministres ne devraient pas être surpris, tant le chef du gouvernement en reste au stade des généralités dans sa missive. Il se contente de rappeler que, pour 2005, la France s'est engagée à ramener ses déficits publics en dessous de 3 %, contre 4,2 % en 2003, et réédite la norme de progression des dépenses de l'Etat, déjà appliquée en 2004 : zéro, hors inflation. Jean-Pierre Raffarin, qui ne craint pas la litote, prévient ses ministres que «la préparation du budget 2005 sera particulièrement exigeante». On le comprend d'autant mieux que Bercy a fait savoir à Matignon que les engagements déjà prévus pour 2005 se montent à près de 11 milliards d'euros.

Marge étroite. Dans cette masse : 2 milliards d'euros pour le service de la dette, 1 milliard pour les salaires des fonctionnaires, 3 milliards pour la baisse des charges patronales, 700 millions pour celle des restaurateurs, quelques centaines de millions pour les différentes lois de programmation (Défense, Intérieur, Justice).

En face, la marge de manoeuvre est étroite : 4 milliards, soit le montant de l'inflation appliquée au budget (283 milliards). «C'est encore plus difficile cette année que l'an passé», affirme un haut fonctionnaire de Bercy. Face à cette impasse, Nicolas Sarkozy ne cesse de réclamer depuis