A côté des cinq confédérations, l'Unsa (Union nationale des syndicats autonomes) est le sixième syndicat à siéger au Haut Conseil de l'assurance maladie. Ses militants sont très engagés dans le mouvement mutualiste, notamment chez les enseignants avec la MGEN. Son secrétaire général, Alain Olive, explique pourquoi le plan Douste-Blazy ne répond pas à ses attentes.
Le gouvernement considère qu'il entre dans la dernière semaine de concertation. Pensez-vous qu'il puisse modifier son projet ?
Nous avons toujours dit que nous porterions une appréciation globale sur les trois volets de la réforme : gouvernance, offre de soins et financement. Après ce que nous avons entendu mercredi, lors de notre rencontre avec le ministre de la Santé, notre jugement est plus que réservé. Sur la gouvernance, on a avancé. Mais c'est le seul point qui a été vraiment discuté avec les partenaires sociaux. Sur l'offre de soins, on est dans le flou le plus total. Quant au financement, il annonce 13 milliards d'euros dont 8 sont totalement virtuels : les chiffrages sont fantaisistes. Ainsi, une meilleure coordination des soins grâce au dossier médical partagé est censée apporter 3 milliards d'économie. Quand ? Comment ? On n'en sait rien.
Ce dossier médical partagé, vous êtes pour ?
Nous y sommes évidemment favorables. Mais les problèmes pour le mettre en oeuvre sont loin d'être résolus. Comment garantir la confidentialité des données par exemple ? Tout cela mérite d'être expérimenté et sera long à mettre en