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Libération

Flosse mord la poussière, Chirac a le mal de l’outre-mer

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Après la Guadeloupe et la Nouvelle-Calédonie, la Polynésie boude la Chiraquie.
publié le 25 mai 2004 à 0h46

En l’espace de deux mois, un cyclone a dévasté toute la Chiraquie des tropiques. Après les défaites électorales de Lucette Michaux-Chevry (UMP) aux régionales en Guadeloupe, puis de Jacques Lafleur (UMP) aux élections provinciales en Nouvelle-Calédonie, c’est au tour de la troisième figure emblématique du chiraquisme en outre-mer, Gaston Flosse, de mordre la poussière, en Polynésie française. Tout-puissants dans leurs fiefs respectifs des Antilles et du Pacifique, ces trois compagnons de route historiques du chef de l’Etat constituaient, pour lui, de puissants relais. Si l’on ajoute à leur brusque disparition politique l’échec du gouvernement lors d’un référendum institutionnel aux Antilles, en décembre 2003, le bilan est catastrophique pour Jacques Chirac et sa ministre de l’Outre-Mer, Brigitte Girardin. Le Premier secrétaire du PS, François Hollande, a évoqué hier «la fin de règne du président de la République, anticipée par des interruptions de règnes outre-mer». Même l’UDF s’est réjouie de ce résultat.

Polémique. Contredisant bien des pronostics, Gaston Flosse, l’homme fort de Papeete depuis plus de vingt ans, a donc essuyé hier un cinglant revers lors des élections à l’Assemblée territoriale. Son parti, le Tahoeraa Huiraatira, n’obtient que 28 des 57 sièges, contre 27 pour les indépendantistes du Tavini et 2 pour deux petits partis, l’un autonomiste, l’autre issu d’une dissidence des listes flossiennes. Seule une dernière entourloupe pourrait sauver Flosse : celle