Députée de l'Essonne (UMP), Nathalie Kosciusko-Morizet est rapporteure du projet de loi instituant une Charte de l'environnement. Ce texte, cher à Jacques Chirac, a suscité de fortes réticences à l'UMP. Il est examiné à compter d'aujourd'hui à l'Assemblée.
A force de l'édulcorer, les parlementaires n'ont-ils pas dénaturé la Charte de l'environnement ?
Ni édulcoré, ni dénaturé. Sur le fond, ce projet de loi constitutionnelle va parfois au-delà des recommandations qu'avait formulées la commission Coppens au président de la République. Il est très ferme sur le principe de précaution. Certes, le texte Coppens était plus fleuri. Mais le projet de loi est plus rigoureux, plus utilisable. Cela fait trente-cinq ans qu'on évoque l'inscription du droit à l'environnement dans la Constitution. La commission Edgar Faure, plusieurs propositions de loi de gauche comme de droite, etc. Tout le monde a voulu constitutionnaliser le droit de l'environnement. Ce sera bientôt chose faite, et je m'en réjouis. Je crois également que la recherche de consensus ne nuit pas à la force du projet. Ce n'est pas le texte de certains contre d'autres. Les discussions en commission l'ont déjà beaucoup enrichi. Le débat parlementaire va se poursuivre. Et l'amendement de Francis Delattre (député UMP du Val-d'Oise) permet d'inscrire l'environnement dans le champ de compétence du législateur.
Le patron du Medef, Ernest-Antoine Seillière, relayé par des députés UMP, accuse ce projet de loi de «casser l'effort de rech