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Libération

La concertation sur la Sécu tourne à vide

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Les syndicats, furieux, ont le sentiment que la réforme ne peut plus bouger.
publié le 26 mai 2004 à 0h47

La concertation avec les partenaires sociaux sur l'assurance maladie est en train de s'achever en queue de poisson. Les syndicats ont la nette impression que rien ne peut plus bouger et que Philippe Douste-Blazy se contente de décliner les annonces qu'il avait faites le 17 mai ou de préciser, comme il l'a fait hier (lire page 19), ses ambitions pour l'hôpital. Le ministre de la Santé a beau les assurer que le texte de la réforme peut encore être modifié «jusqu'au 8 juin», ils ont le sentiment de n'être plus consultés que pour la forme.

Hier matin, leurs représentants sont sortis furieux d'une réunion qui a duré toute la nuit avec son directeur de cabinet et celui du secrétaire d'Etat à l'Assurance maladie, Xavier Bertrand. Après onze heures de discussions qu'il a qualifiées de «nuit virtuelle», Jean-Claude Mallet (FO) a eu l'impression de se «retrouver au même point». Pour Daniel Prada (CGT), «la méthode est inacceptable». Ce que confirme Danièle Karniewicz (CFE-CGC), pour qui «il y a un sérieux problème de méthode dans la concertation, si on ose parler de concertation». Quant à Gaby Bonnand (CFDT), il constate un «profond désaccord» avec les principales propositions gouvernementales, à commencer par le forfait de 1 euro par consultation.

La CFDT doit préciser demain, à l'issue de son bureau national, si elle participera à la journée d'action du 5 juin à laquelle appellent toutes les autres organisations. Selon son secrétaire général, François Chérèque, «tout est envisageable»