«Il se bat avec ardeur contre les puissants pour défendre l'honnêteté et le bon sens.» La profession de foi de Nicolas Miguet ne fait pas dans la dentelle. C'est ainsi. Le héros des petits actionnaires ruinés d'Eurotunnel, qui a contribué à renverser la direction de l'entreprise début avril, adore se mettre en scène. Et, comme le business ne lui suffit pas, il profite de chaque élection pour se faire un nom. Cette fois, le «sulfureux» Miguet c'est lui qui le dit se lance à l'assaut du Parlement européen. Avec le soutien d'un mouvement antifiscaliste qui lui sert de «fan club» : le Rassemblement des contribuables français (RCF). Il y a cinq ans, Miguet s'était déjà présenté aux européennes à la tête d'une liste siglée RCF. Résultat : 1,77 % des voix.
Cette fois, l'éditeur de presse boursière espère capitaliser sur Eurotunnel pour «au moins doubler» son score. Après avoir dragué sur les terres de l'extrême droite, Miguet rêve de faire fructifier son maigre magot électoral en se servant d'un slogan simpliste et un rien mégalo : «Moins d'Impôts, Gérer Utilement, l'Emploi pour Tous», soit «M.I.G.U.E.T.». Sur son affiche de campagne, il fait poser trois de ses cinq enfants pour leur faire dire : «Pour nous, M.I.G.U.E.T., c'est urgent !!!» Ce quadragénaire, qui fait son beurre en vendant des conseils boursiers par téléphone, applique à la politique les recettes qui font son business : l'antifiscalisme et le culte de la personnalité.
Reste à savoir qui votera pour lui et ses sept