Les «recalculés» vont pouvoir être payés : Jean-Louis Borloo s'apprête à signer un nouvel arrêté agréant la convention d'assurance chômage de décembre 2002, le précédent arrêté ayant été annulé par le Conseil d'Etat. Comme le ministre de l'Emploi et de la Cohésion sociale s'y était engagé le 3 mai, le nouveau dispositif ne s'appliquera qu'aux demandeurs d'emploi indemnisés depuis le 1er janvier 2003. Les 630 000 chômeurs dont la durée d'indemnisation avait rétroactivement été ramenée de 30 à 23 mois seront donc rétablis dans leurs droits. Cette nouvelle procédure sera moins longue que les précédentes. Lundi en effet, lors de la réunion de la commission permanente du Conseil supérieur de l'emploi, seule la CGT a refusé l'agrément. Pour le principe. Cette fois, Force ouvrière ne s'y est pas opposée, et l'accord de 4 syndicats sur 5 valide aussitôt la convention.
Reste à régler un problème pour l'Unedic, qui gère l'assurance chômage : Jean-Louis Borloo n'a toujours pas précisé comment seraient récupérées les sommes déjà versées au titre de l'ASS (allocation de solidarité spécifique) ou du RMI (revenu minimum d'insertion). Si le silence du ministère de l'Emploi sur le sujet devait se prolonger, l'Unedic verserait l'intégralité des allocations de chômage et laisserait l'Etat se débrouiller pour réclamer le trop-perçu.
En attendant, les tribunaux continuent à se prononcer sur les recours des «recalculés». Hier, le tribunal de grande instance (TGI) de Créteil a donné raison à 16 chôm