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Libération

Bompard rue dans les brancards frontistes

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Le maire FN d'Orange a publié deux communiqués cinglants contre le clan Le Pen.
publié le 27 mai 2004 à 0h48

La trêve aura été de courte durée. Alors que Jean-Marie Le Pen s'ingéniait, avant-hier, à minimiser les tensions internes au Front national, son principal contradicteur, Jacques Bompard, jette de l'huile sur le feu.

Dans deux communiqués, le maire frontiste d'Orange règle brutalement ses comptes avec le clan Le Pen. A Louis Aliot, ancien directeur de cabinet de Le Pen, qui avait déclaré à Libération «n'avoir aucune leçon à recevoir» de la part d'un adhérent du FN qui «ne paye pas ses cotisations ni ne reverse ce qu'il doit», Jacques Bompard et sa femme, Marie-Claude, élue conseillère générale aux dernières cantonales, répondent qu'ils n'ont «nulle intention de donner des leçons à Louis Aliot. La raison en est simple : monsieur Aliot n'existe pas et n'a de consistance politique que celle qu'on veut bien lui donner». Et Bompard de menacer de poursuites : «Seules des excuses rapides et publiques de sa part peuvent faire qu'aucune plainte ne soit déposée.»

«Il n'est pas question que je m'excuse, répond Louis Aliot. S'il veut porter plainte, eh bien, Le Pen viendra témoigner pour moi. Je m'étonne également qu'il juge utile de faire un communiqué à propos de quelqu'un d'inexistant. Il prétend ne pas parler à la presse, mais il règle ses comptes par voie de communiqué.»

L'édile vauclusois ne s'arrête pas en si bon chemin. Il répond aussi directement à Marine Le Pen qui, toujours dans Libération, l'avait accusé de faire, «lui aussi, de la politique en famille» : «Jacques Bompard est ma