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Libération

Pour éviter la Bérézina, l'UMP fait donner la garde

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Juppé mobilise les poids lourds du gouvernement dans la campagne.
publié le 27 mai 2004 à 0h48

Une brochette de ministres pour sauver l'UMP d'un nouveau naufrage électoral. Fallait y penser. C'est l'idée qu'a eue Alain Juppé pour lancer la campagne des élections européennes, la dernière que le président de l'UMP conduira avant son départ annoncé en juillet. Après la raclée des régionales, le parti chiraquien repart donc à l'offensive en hissant le drapeau gouvernemental. «Nous ne voulons pas faire la même erreur qu'aux régionales où l'on avait négligé l'enjeu national», a prévenu Juppé, hier, lors d'une conférence de presse où se mêlaient l'état-major du parti et plusieurs poids lourds du gouvernement (Fillon, Perben, Borloo, Barnier, Douste-Blazy et Alliot-Marie). Le toujours leader de l'UMP tenait le micro et distribuait la parole aux ministres assis en arc de cercle autour de lui. Objectif de la manoeuvre : «Montrer à quel point l'UMP fait campagne avec enthousiasme.» Et, surtout, se payer les socialistes.

«Truc poilant». S'aidant d'un petit papier, François Fillon a ouvert le feu en cognant sur ceux qui «résument leur politique européenne à un nouveau vote-sanction contre le gouvernement». «Ils font la campagne la plus déloyale et la plus irresponsable qui soit», a ajouté le ministre de l'Education nationale. Il faisait ainsi écho à Juppé qui venait de dénoncer la stratégie consistant à «faire des élections européennes le troisième tour des régionales». Emporté dans son élan, le ministre de la Santé, Philippe Douste-Blazy, a même estimé qu'avec sa réforme de l'assu