Qui a peur de Lionel Jospin ? Qui craint, non qu'il revienne, mais qu'il soit candidat à la prochaine élection présidentielle ? Alors que l'ancien Premier ministre va soutenir aujourd'hui Kader Arif, la tête de liste PS dans la région Sud-Ouest pour les européennes, cette question est désormais la seule qui vaille. Celle de son retour, elle, ne se pose plus.
Balade en ville. Aujourd'hui, l'ex-candidat à l'Elysée va visiter une école dite «de la deuxième chance» du côté de Toulouse. Il a prévu de se balader en ville pendant deux heures avec Kader Arif. Il prononcera, en début de soirée, un discours à Ramonville, dans la banlieue de la préfecture de Haute-Garonne, lors d'un banquet. Il interviendra exclusivement sur l'Europe, paraît-il, «mais comment éviter de dire un mot sur la politique gouvernementale ?», prévient son ami Daniel Vaillant. Jospin le fait dès ce matin dans une interview à la Dépêche du Midi. Il y appelle les électeurs à renouveler le 13 juin le vote-sanction qu'ils ont exprimé aux régionales : «La politique que les Français ont jugée injuste et incohérente n'a pas été modifiée, alors les raisons de sanctionner le gouvernement subsistent.» Défendant le bilan européen de son gouvernement, il égratigne Jacques Chirac en accusant «le président», qui «était de droite», d'avoir «entravé» son action.
Mardi, l'ex-Premier ministre sera à Quimper, pour soutenir Bernard Poignant, la tête de liste PS dans la région Ouest. Marri de la faible médiatisation de son déplacement