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Libération

Le Pen, skipper d'une croisière sans mutins

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A bord du bateau de campagne du FN sur le Rhône, le chef fustige les absents et sa fille chante «Albator».
publié le 31 mai 2004 à 0h51

A bord du Vikking Burgundy entre Avignon et Arles envoyé spécial

Jean-Marie Le Pen joue les marins d'eau douce. Depuis samedi, il navigue entre Rhône et Saône pour une croisière de cinq jours à bord du Vikking Burgundy, le «drakkar» de luxe de la campagne du FN. Un paquebot cinq étoiles pour animer une compétition que le leader d'extrême droite juge «atone, plate et nulle». Il a donc opté pour une virée fluviale, à mi-chemin entre la Croisière s'amuse et la sortie en groupe de seniors aisés, au vu de l'âge moyen de la petite centaine de participants.

Axe fluvial. «C'est le moyen idéal pour traverser en grande partie ma circonscription européenne, celle du Sud-Est, et une petite partie de celle de Bruno, qui regroupe le grand Est», a commenté Le Pen. «Bruno», c'est Gollnisch bien sûr, l'une des rares têtes d'affiche frontistes à avoir cru bon embarquer pour la totalité de la balade. A bord, il a retrouvé sa rivale, Marine Le Pen, arrivée samedi en fin d'après-midi pour repartir le lendemain. Bruno Gollnisch a saisi l'occasion pour se dire «tout à fait favorable au développement de la politique de l'axe» fluvial Rhin-Rhône. De son côté, Le Pen a assuré avoir récemment rencontré une délégation de la FNSEA à la demande du président du syndicat agricole, Jean-Michel Lemétayer. Il mise sur la dispersion des listes pour espérer décrocher entre 12 et 15 députés, contre 5 sortants. «Entre 6 et 7 élus, je considérerais que c'est un échec», a prévenu Le Pen s'en prenant encore une fois à