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Libération

Morne partie de campagne trotskiste

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Hier, la LCR était invitée à la traditionnelle fête de LO avec qui elle fait liste commune.
publié le 31 mai 2004 à 0h51

Arlette fait sa coquette. Juste avant de monter hier après-midi sur le «grand podium» de la traditionnelle fête de Lutte ouvrière (LO) installée à Presles (Val-d'Oise), elle regarde ses chaussures maculées de boues. «Pfff, elles sont toutes sales ! ça va se voir ! Comment fais-tu Olivier pour garder les tiennes propres ?» «Olivier», c'est Besancenot, le porte-parole de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR). Il y a cinq ans, c'est Alain Krivine qui était venu jusqu'au château de LO faire campagne trotskiste commune pour les européennes. En 1999, la liste révolutionnaire avait décroché cinq postes de députés européens : trois pour LO, deux pour la Ligue. Cette fois, ils espèrent faire aussi bien. Enfin... officiellement. Car, officieusement, ils savent qu'ils risquent fort de ne plus avoir d'élus à Strasbourg. Sauf peut-être Olivier Besancenot, tête de liste en Ile-de-France.

Chacun fait tout de même semblant d'y croire. «C'est une campagne a minima», reconnaît cependant un dirigeant de la LCR, qui remarque que «les militants de LO sont moins mobilisés que pour la campagne des régionales». Le 28 mars, les pacsés du trotskisme avaient été les principales victimes du réflexe du «vote utile» à gauche. Ils comptaient 23 élus régionaux sortants, ils ne sont désormais plus présents dans les exécutifs régionaux.

Rengaine. Pourtant, pour le facteur, comme pour la retraitée du Crédit Lyonnais, l'élection-étalon reste la présidentielle de 2002. Arlette a fait ses comptes : «On peut at