En attendant samedi. Avec un bel ensemble, les organisations syndicales appellent ce 5 juin à manifester contre la réforme de l'assurance maladie. Mais sans grande illusion : la philosophie générale du texte présenté par Philippe Douste-Blazy ne devrait plus bouger. En mobilisant dans la rue, ils pensent au débat parlementaire prévu pour le mois de juillet et cherchent d'abord à prévenir toute tentation de surenchère libérale dans les rangs de l'UMP.
Retouches. Vendredi soir, le texte du projet de loi a été adressé au Conseil d'Etat, avec quelques importantes modifications de dernière minute (Libération de samedi-dimanche). Ainsi, les représentants de la Mutualité siégeront au conseil d'orientation de l'assurance maladie, ce qui n'était pas prévu dans le document que le ministre de la Santé avait remis jeudi aux partenaires sociaux. D'autres retouches peuvent encore être apportées d'ici au 8 juin, date à laquelle le Conseil d'Etat examinera le texte, a rappelé le ministre de la Santé, qui ne veut pas fermer la porte à la négociation. Mais si modifications il doit y avoir, elles devraient être marginales. Les trois caisses d'assurance maladie (salariés, indépendants et agriculteurs) doivent également donner leur avis le 8 juin sur le texte, qui doit être présenté le 16 en Conseil des ministres.
Socle de l'unité syndicale : toutes les organisations rejettent la contribution de 1 euro par consultation que veut imposer le gouvernement et s'opposent à un système à double vitesse qu