«On revient de loin», soupirait hier un proche du président de l'Assemblée nationale. Car il n'y a finalement pas eu de fronde au sein du groupe UMP sur la loi constitutionnelle relative à la charte de l'environnement. Ce texte fétiche de Jacques Chirac, qui a vocation à être inscrit dans le préambule de la Constitution, a été approuvé hier en première lecture par 328 voix contre 10. Après des semaines de tergiversation, la gauche (PS, PCF et Verts) s'est abstenue (lire ci-contre). A droite, les doutes exprimés sur l'utilité de cette loi depuis plusieurs mois par une kyrielle de parlementaires UMP ne se sont que peu traduits dans le vote. Seuls quatre députés du groupe chiraquien (Jean-Pierre Gorges, François Guillaume, Alain Madelin et Henriette Martinez) ont osé voter contre ce projet de loi voulu par le chef de l'Etat. Trente-quatre d'entre eux essentiellement des libéraux mais aussi Pierre Méhaignerie, président de la Commission des finances se sont abstenus et 305 ont voté pour. L'opposition résolue à un texte jugé «liberticide» par de gros bataillons de l'UMP a donc fait long feu.
Loi suprême. Sous la pression conjuguée de Jacques Chirac, du président de l'Assemblée nationale, Jean-Louis Debré, et du patron du groupe UMP, Bernard Accoyer, ils ont fini par rentrer dans le rang. Alors que Jean-Pierre Raffarin n'en finit plus d'être contesté par les parlementaires de la majorité sur sa loi phare de la décentralisation, le président de la République a réussi hier à cont