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Libération

L'ombre de Millon s'étend sur la droite lyonnaise

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L'ancien ministre n'a pas renoncé à revenir dans le jeu politique local.
publié le 3 juin 2004 à 0h54

Lyon, de notre correspondant.

Coucou, le revoici. L'insubmersible Charles Millon refait parler de lui. Nommé ambassadeur auprès de la FAO à Rome pour débarrasser le plancher lyonnais, l'ex-ministre de la Défense hante toujours les cauchemars de la droite lyonnaise. Il ne manque quasiment aucun conseil municipal, et, même s'il y reste silencieux, l'hypothèse d'une candidature aux municipales de 2007 se remet à courir. Ses amis du groupe Unir pour Lyon (19 conseillers municipaux sur 73) viennent de rédiger un bilan de mi-mandat de l'action du maire socialiste, Gérard Collomb. Un pavé d'une soixantaine de pages, signé «listes Milon pour Lyon» (fourni avec la faute d'orthographe à Millon). La préface, signée par l'ambassadeur lui-même, s'achève par cette phrase : «Je souhaite que [ce document] marque symboliquement le point de départ du chemin qui nous mènera à la reconquête de la ville de Lyon et de son agglomération en 2007». Au moins, les choses paraissent claires.

Pression. L'entourage de Charles Millon dément mollement. «Le jour où, éventuellement, Charles sera candidat, il convoquera la presse pour l'annoncer», balaie Christian Barthélemy, conseiller d'arrondissement qui dirige la troupe lorsque le chef est absent. L'ancien ministre campe sur des hauteurs diplomatiques, mais ses hommes se chargent de mettre la pression sur la droite.

«Le travail sur le bilan de Collomb nous a poussés à réfléchir à ce que seront nos propositions en 2007, susurre Christian Barthélemy. Nous sero